Octobre 2017
RESUME
Introduction : Les conséquences d’une consommation excessive d’alcool sont bien établies. Cependant, le nombre de patients pris en charge par les généralistes est inférieur au nombre de personnes concernées, malgré des recommandations mettant en avant la place du généraliste. Cette contradiction nous a interrogé et nous avons tenté de connaitre la complexité du rôle du médecin généraliste dans la l’accompagnement et la prise en charge des patients ayant un problème avec l’alcool.
Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 11 médecins généralistes, en Ile de France. Nous avons fait une analyse inductive en s’appuyant sur une description fine des données du terrain, en essayant de comprendre les valeurs des médecins, leurs attentes, leur motivation, leur manière travailler, en essayant d’esquisser une théorie, et en s’appuyant sur la méthode proposée par la théorie ancrée.
Résultats : Le thème « alcool » est complexe, les généralistes ont du mal à donner du sens à une « prise en charge » qu’ils ne maitrisent pas et où ils ne se sentent pas valorisés. L’abord est difficile : certains médecins l’évitent, d’autres le font de manière systématique, sous forme de routine, mais cela n’évite pas le problème. Pour eux, le suivi et la coordination sont des grandes règles, mais ils ne les utilisent pas réellement. Ils mettent en avant la « motivation » du patient, sans prendre le temps de réfléchir à leur propre motivation, leurs propres ambigüités. Ils ont du mal à trouver leur rôle dans un contexte où la place de l’alcool est ambigüe, avec une image à la fois positive et négative.
Conclusion : Les médecins généralistes ont un rôle mal défini dans la prise en charge et l’accompagnement des problèmes d’alcool, avec des recommandations peu adaptées à la pratique, dans un contexte où le rapport CSAPA / médecin généraliste est peu défini.
Comment élaborer des recommandations apportant une aide concrète au patient, tenant compte des différents profils des médecins et de leurs différents degrés d’investissement.
Mots clés : médecine générale, alcool, alcoologie, addiction, prévention, coordination
Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 11 médecins généralistes, en Ile de France. Nous avons fait une analyse inductive en s’appuyant sur une description fine des données du terrain, en essayant de comprendre les valeurs des médecins, leurs attentes, leur motivation, leur manière travailler, en essayant d’esquisser une théorie, et en s’appuyant sur la méthode proposée par la théorie ancrée.
Résultats : Le thème « alcool » est complexe, les généralistes ont du mal à donner du sens à une « prise en charge » qu’ils ne maitrisent pas et où ils ne se sentent pas valorisés. L’abord est difficile : certains médecins l’évitent, d’autres le font de manière systématique, sous forme de routine, mais cela n’évite pas le problème. Pour eux, le suivi et la coordination sont des grandes règles, mais ils ne les utilisent pas réellement. Ils mettent en avant la « motivation » du patient, sans prendre le temps de réfléchir à leur propre motivation, leurs propres ambigüités. Ils ont du mal à trouver leur rôle dans un contexte où la place de l’alcool est ambigüe, avec une image à la fois positive et négative.
Conclusion : Les médecins généralistes ont un rôle mal défini dans la prise en charge et l’accompagnement des problèmes d’alcool, avec des recommandations peu adaptées à la pratique, dans un contexte où le rapport CSAPA / médecin généraliste est peu défini.
Comment élaborer des recommandations apportant une aide concrète au patient, tenant compte des différents profils des médecins et de leurs différents degrés d’investissement.
Mots clés : médecine générale, alcool, alcoologie, addiction, prévention, coordination