SFMG - Société Française de Médecine Générale

L'incertitude diagnostique
La pratique médicale L'incertitude diagnostique
La démarche décisionnelle
La pratique médicale La démarche décisionnelle
La mutlimorbidité polypathologie
La pratique médicale La multimorbidité
Le dossier médical
La pratique médicale Le dossier médical
La démarche diagnostique

Affirmer que le médecin peut, chaque fois, au terme de vingt minutes de consultation, certifier un diagnostic, est une grande illusion. Une fois dépassé ce mythe du diagnostic, il est pourtant indispensable de nommer précisément la situation clinique pour prendre les décisions adaptées. Cela permet aussi d'évaluer au mieux les risques de la situation.
Le médecin généraliste est confronté dans son exercice quotidien à plusieurs contraintes :

  • il est face à des troubles de santé au stade précoce, qui correspondent rarement au tableau complet d'une maladie.
  • il a des moyens diagnostiques limités, sans plateau technique.
  • il est amené à prendre des décisions dans un temps court (18 minutes en moyenne).

Le médecin généraliste se trouve bien souvent, à l'issue de la consultation, dans l'incapacité d'avoir une certitude sur l’étiologie de la situation et/ou de son évolution vers une maladie. Nous savons en effet qu’il ne peut aboutir à un diagnostic de maladie que dans 30% des cas. Nous appelons cela : l’incertitude diagnostique.

L’incertitude diagnostique

Deux dangers hantent alors le médecin

  • Faire une erreur diagnostique
  • Passer à côté d'une maladie grave

Nous vous proposons une méthode en 3 étapes

1- Nommer le tableau clinique

Quoi de plus confortable et rassurant que de diagnostiquer une varicelle ou une sinusite...Mais dans 70% des cas nous sommes face à des symptômes et des syndromes, en situation d'incertitude diagnostique.Le Dictionnaire des Résultats de consultation® permet de nommer avec rigueur ces situations cliniques et nous donne alors ce même confort.

Qu'est que le Dictionnaire des résultats de consultation (DRC®) ?

Le Dictionnaire des Résultats de consultation® regroupe les situations cliniques qu'un médecin généraliste rencontre en moyenne au moins une fois par an. L’ensemble des Résultats de consultation (RC) représente plus de 97% des situations cliniques prises en charge en médecine de premier recours.
Le RC, fruit de l'analyse du clinicien, est le plus haut niveau de certitude clinique auquel parvient le praticien en fin de consultation.

Dictionnaire des résultats de consultation - DRC

Comment choisir un Résultat de consultation (RC) ?

  • D'abord rechercher dans la liste un titre correspondant à la situation clinique.
  • S'assurer ensuite que le patient présente bien les critères d'inclusion correspondant à la définition.
WebDRC

Avant de confirmer le RC, il faut s'assurer de ne pas s'être trompé de RC.

 C'est l'objet de la 2e étape.

2- Ne pas de se tromper de RC

Ce risque d'une étiologie grave hante tout médecin. Le danger est que le praticien n'évoque pas, devant le RC choisi, des maladies pouvant altérer l'état du patient. La même symptomatologie peut être révélatrice d’une atteinte bénigne comme d’une maladie grave.
Il s’agit d’évoquer les maladies qui à moment de leur évolution peuvent se manifester par le tableau clinique décrit par le RC choisi.
La difficulté pour le médecin est de tenir compte de ces éventuels risques graves, tout en ne se lançant pas dans une démarche d'investigation systématique qui consisterait à éliminer tous ces risques. Ceci pourrait être délétère pour le patient, anxiogène, coûteux, voire iatrogène, avec une forte probabilité de résultats négatifs.

Eliminer le 1er risque d'erreur diagnostique

Le choix du RC s'il se limitait à celui des critères d'inclusion, si précis soient-ils, n'aurait aucune valeur. Ce RC n'est pertinent qu'après vérification de sa liste de Voir aussi. C'est bien parce qu’on a exclu, le plus souvent cliniquement, les autres RC de la liste des Voir aussi, que l’on peut confirmer que c’est bien ce RC qui correspond le mieux à la situation clinique présentée.

Eliminer le 1er risque d'erreur diagnostique

Il faut ensuite évoquer les maladies graves qui pourraient correspondre au tableau clinique.

C'est l'objet de la 3e étape.

3- Evoquer les maladies graves

Ce risque d'une étiologie grave hante tout médecin. Le danger est que le praticien n'évoque pas, devant le RC choisi, des maladies pouvant altérer l'état du patient. La même symptomatologie peut être révélatrice d’une atteinte bénigne comme d’une maladie grave.
Il s’agit d’évoquer les maladies qui à moment de leur évolution peuvent se manifester par le tableau clinique décrit par le RC choisi.
La difficulté pour le médecin est de tenir compte de ces éventuels risques graves, tout en ne se lançant pas dans une démarche d'investigation systématique qui consisterait à éliminer tous ces risques. Ceci pourait être délétère pour le patient, anxiogène, coûteux, voire iatrogène, avec une forte probabilité de résultats négatifs.

Evaluer le risque

Evaluer le risque consiste à tenir compte, pour chaque danger, de sa gravité, de son urgence, de sa curabilité, et de la vulnérabilité du patient.Ces 4 éléments permettent de calculer la criticité (importance) de chaque danger...D'où l'appellation : Diagnostic Critique (DiC). Afin d'aider le médecin, le DRC® affiche pour chaque RC la liste de maladies graves à évoquer (DiC).

Comment gérer le risque de l'incertitude diagnostique ?

Pour en savoir plus.

Télécharger l'abrégé de sémiologie des situations cliniques en médecine générale.

L’abrégé de sémiologie - pdf (514 Ko)
L'abrégé de sémiologie
yeux de chouette

Pour contourner l’incertitude diagnostique le médecin s’appuie sur la certitude clinique.