SFMG - Société Française de Médecine Générale

La SFMG vous propose quelques ouvrages de références qui ont alimenté ses réflexions

Le médecin, son malade et la maladie

Michael BALINT - Editeur : Payot

Le médecin, son malade et la maladie

Pourquoi, malgré de sérieux efforts de part et d'autre, la relation entre malade et médecin est-elle si souvent insatisfaisante, voire malheureuse, alors même que le médicament de beaucoup le plus fréquemment utilisé en médecine générale est précisément le médecin ?
Autrement dit, pourquoi le remède "médecin" n'agit-il pas comme on le voudrait, malgré une prescription apparemment consciencieuse? Quelles sont les causes de cette situation? Comment peut-on y remédier?
Le Dr Balint et ses collègues ont tenté de répondre à ces questions, grâce à l'analyse de nombreux cas étudiés pendant plusieurs années. Leurs conclusions sont essentielles pour l'évolution de la médecine de demain.
Michael Balint(1896-1970), psychiatre anglais, animateur de la Tavistock Clinic, est à l'origine d'un mouvement médical qui se propose de reconsidérer de manière fondamentale le problème des relations médecin-malade-maladie

Singuliers Généralistes - Sociologie de la médecine générale

Photographie des médecins généralistes libéraux, cet ouvrage aborde quatre grands thèmes : les médecins généralistes en France (constitution du groupe professionnel, la démographie, les activités, la rémunération), les flous du métier (ethnologie de la médecine de campagne, pratiques de prescription, la souffrance psychique, la spécialisation informelle, les para médicaux, l’identité de la médecine générale), le patient et le système quand le généraliste cherche sa place dans un système en mutation (entre profession savante et prestations de service, Médecins généralistes et personnes âgées, la concertation, les ambivalences du MG pivot du système de soins, les recommandations médicales, les réseaux de santé) enfin les dynamiques et réformes de la médecins générale ( MG et faculté de médecine, le choix de la MG, la féminisation de la profession, l’installation libérale, le syndicalisme).

Géraldine Bloy, François-Xavier Schweyer (dir.)

Singuliers Généralistes - Sociologie de la médecine générale

Le livre de sociologie médicale « Singuliers Généralistes » sous la direction de Géraldine Bloy et François-xavier Schweyer publié en 2010 est un ouvrage remarquable. Fruits d’enquêtes sociologiques auprès des médecins généralistes sur plusieurs thématiques, il est rédigé de manière compréhensible pour un néophyte, en 22 chapitres d’une dizaine de page chacun.

Les généralistes entre la science et l'humain

Collectif, dirigé par Eric Galam - Editions Autrement

Les généralistes entre la science et l'humain

Entre la maladie et l'homme...entre l'art et la technique... entre l'hôpital et la cité....il y a le médecin de "ville", de "quartier", de "famille".
Fantassin modeste au regard des aristocrates hyper spécialistes, on le juge parfois quelque peu dépassé, légèrement incompétent. On l'accuse de pousser à la consommation, de "creuser le trou de la sécu". Un fossile peu utile et très coûteux ?
Pourtant, face à des pratiques médicales sans visage et sans voix, toujours plus performantes, plus acérées, plus blessantes à force d'être pointues, il préfigure ce que pourrait devenir une médecine qui placerait l'individu avant les moyens. Car la spécialité du "généraliste" c'est précisément le "particulier". Lors de la rencontre toujours singulière avec le patient, il s'échange bien sûr des médicaments, mais aussi des gestes, des mots, des angoisses, des attentes, des silences.
Confronté au corps désirable et périssable, à la souffrance et à la mort, le généraliste est aussi celui qui doit se salir les mains et l'âme. Il soigne, il écoute, il accompagne.
En ce sens il est vraiment médecin... infiniment médecin

Pratique critique et enseignement de la médecine générale

Robert N. BRAUN - Éditeur : Payot-Rivages

Pratique critique et enseignement de la médecine générale

«On a coutume de considérer que la tâche du médecin généraliste est clairement définie. Elle consisterait à appliquer ce que les professeurs d'université enseignent. Mais ceci est une erreur. En faire la découverte est l'objet principal de ce livre.»
Une observation méthodique de sa propre pratique de généraliste pendant 25 ans, des milliers de cas relevés au cours de périodes allant de quelques jours à 5 ans, voilà le matériel sur lequel s'appuie le docteur Braun pour décrire tous les aspects de la pratique d'un médecin généraliste, en s'inspirant à la fois de la sociologie et de la médecine traditionnelle : le trouble de santé, les critères d'urgence, la collaboration avec les spécialistes, la thérapeutique, l'activité préventive, la mort.
Cet ouvrage constitue un manuel pratique de la médecine générale à l'usage des praticiens, des étudiants et des enseignants

Petit traité de la bien-maltraitance – Portrait d’homme mourant Editions de l’éclat

Emmanuel Fournier

TENTATIONS DE L’ETHIQUE

L’objet principal de ce livre d’éthique est de soumettre le vocabulaire du soin de notre temps à un examen critique, et de renouer avec les fondements de la pensée philosophique. Car Emmanuel Fournier nous invite à nous arrêter pour penser, réfléchir pour agir, et non nous laisser agir par l’air du temps saturé de slogans. 
 

Sociologie de la maladie et de la médecine

Philippe Adam, Claudine Herzlich - Editeur Armand Collin

Les médecins modernes ont perdu depuis longtemps leurs « humanités », sans pour autant investir les sciences humaines. Voilà un petit livre de 127 pages, qui est une excellente introduction à la sociologie de la maladie et de la médecine.
Sous la houlette de Claudine Herzlich, fondatrice du CERMES (centre de recherche médecine, maladies et sciences sociales) et de Philippe Adam ex chercheur au centre de recherche sur le Sida et à l’INVS, nous sommes conviés à découvrir en 7 points les fondamentaux de la recherche en sciences sociales de la santé : les maladies dans l’histoire des sociétés, l’émergence de la médecine moderne, les états de santé et leurs déterminants sociaux, les interprétations sociales et culturelles de la maladie et de la santé, les relations médecin-malade, l’hôpital comme lieu de production du travail médical et l’expérience de la maladie dans tous les lieux de la vie sociale.
Ce vaste tour d’horizon est synthétisé par des chapitres de 10 à 15 pages, chacun d’une grande clarté, et toujours argumentés par des articles ou des ouvrages internationaux de références.

Sociologie de la maladie et de la médecine

Malade d'inquiétude ? : Diagnostic : la surmédicalisation

N. M. HADLER (traduction Fernand TURCOTTE)

Au moment où le monde se questionne sur le financement des soins, où la France s’enlise avec le déficit chronique de la sécurité sociale, Nortin M. Hadler s’interroge sur la société et la consommation de soins. Son livre jette les bases de sa philosophie dès les premiers chapitres : nous sommes tous mortels, nous devons rester raisonnable, nous devons nous méfier du traitement (de la manipulation) des données épidémiologiques, et savoir lire dans le détail. Puis viennent des analyses savoureuses sur les problèmes de santé publique du moment : facteurs de risques cardio-vasculaires, alimentation, cancer du sein et de la prostate, vieillissement, pathologies du travail, les facteurs psychosociaux, pour finir avec les thérapies alternatives.
Est-il raisonnable de consulter ou de prendre un médicament pour le moindre symptôme ? Est-il raisonnable d’intervenir chirurgicalement devant la découverte d’une anomalie à l’imagerie ? Est-il raisonnable de « construire » des maladies sous prétexte qu’il existe des médicaments ?...
On peut être en accord ou en désaccord avec l’auteur sur tel ou tel point. Il ne s’agit pas de tout déconstruire, mais d’aiguiser notre esprit critique,

Malade d'inquiétude ? : Diagnostic : la surmédicalisation

Pour une médecine évolutionniste - Une nouvelle vision de la santé

Luc Perino ▪ Seuil 2017

Voilà un livre pour les généralistes, tant la réflexion clinique est remise à l’honneur ! La théorie darwinienne de l’évolution qui sous-tend l’ouvrage, et qui intègre toute la complexité de l’individu plaide pour une pratique globale de la médecine. D’où l’importance de la clinique, de l’échange avec le patient, du temps donné au corps pour se réparer, et des moyens non médicamenteux.
Cet ouvrage de 441 pages est découpé en 9 parties : Evolution et santé, L’individu en question, Maladies infectieuses, Immunité et inflammation, Reproduction et périnatalité, L’infini cérébral, Nutrition et métabolisme, Cancérologie et Coûts et bénéfices du progrès.
Cette réflexion médicale dans une perspective évolutionniste, est une plongée dans les matières fondamentales de la médecine.
Ce livre est une sacrée remise en question pour les médecins et pour notre modèle occidental de développement.

Pour une médecine évolutionniste