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Quelle est la part des plaintes psychiques dans la survenue de la iatrogénie chez les patients polypathologiques ?

Avril 2016 Patients suivis par les médecins de l’observatoire de médecine générale

INTRODUCTION

Le sujet âgé polypathologique cumule plusieurs facteurs de risque de mésusage dont la polyprescription et la présence de souffrances psychiques, sources d’EIAS. Notre objectif principal est de décrire les caractéristiques des patients âgés polypathologiques, avant de tester le lien entre la présence de plaintes psychiques et la survenue de iatrogénie en soins primaires.

METHODOLOGIE

Nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective à partir de 5915 patients polypathologiques de 65 ans et plus, suivis par les médecins généraliste de l’OMG entre 2009 et 2011. Une analyse multivariée par régression logistique a permis l’identification des facteurs associés à la iatrogénie.

RESULTATS

La prévalence des patients présentant une iatrogénie était de 8,7%.
Aucun lien n’a été retrouvé entre la présence de plaintes psychiques (p=0,53 ; OR = 1,7 ; IC95%= 0,92-1,35) et la survenue d’EIAS. L’utilisation de psychotropes n’est pas associée à la survenue d’EIAS (p=0,87 ; OR=1,0; IC95%=0 ,92-1,10). Il existe un lien significatif entre le nombre de pathologies chroniques (p<0,001 ; OR= 1,11 ; IC95% = 1,08-1,15) d’une part et le nombre de problèmes aigus (p<0,001 ; OR= 1,15 ; IC95% = 1,11-1,19) d’autre part, dans l’apparition de de iatrogénie.

CONCLUSION

Le nombre de pathologies chroniques et aigues semblent donc directement impliqué dans l’apparition de la iatrogénie. La survenue d’EIAS est complexe et mériterait de s’y intéresser davantage par le biais d’analyses typologiques des patients polypathologiques.

MOTS CLES

polypathologie, iatrogénie, polyprescription, plaintes psychique