Décembre 2009
Résumé
Introduction : Les données actuelles sur la iatrogénie extra hospitalière sont rares. Elles soulignent toutes une fréquence sous estimée et une sous-déclaration.
Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive transversale de 2380 cas de iatrogénie relevés dans les dossiers médicaux de 47 médecins pendant 35 mois. Puis, nous avons rencontré un médecin responsable de CRPV et recueilli l'opinion de 845 médecins sur leur attitude face à un cas de iatrogénie.
Résultats : Les patients étaient majoritairement des femmes (sex ratio : 0,7), entre 50 et 59 ans. Les effets indésirables étaient le plus souvent : gastro-entérologiques (26,9%), neurologiques (14,6%) puis dermatologiques (14,2%). Les 1762 médicaments incriminés concernaient le système cardio-vasculaire (28,2%), neurologique, (23,3%) et les traitements anti-infectieux (2,3%). Près de 90% des médecins interrogés relèveraient la iatrogénie dans leurs dossiers médicaux et 59% ne la déclareraient pas. Les 2/3 considéraient le mode de déclaration actuel inadapté et un tiers suggérait l'utilisation d'un site internet.
Discussion : Cette étude, non ciblée sur la iatrogénie, a permis une description de son relevé réel par les médecins généralistes. Nos résultats sont superposables à ceux de 3 études prospectives. L'enquête confirme les données de la littérature, et nos entretiens nous ont permis de proposer une amélioration concrète pour optimiser la déclaration de la iatrogénie.
Conclusion : Les médecins généralistes déclarent peu la iatrogénie qu'ils recueillent pourtant régulièrement dans leurs dossiers. Une simplification de la fiche de déclaration est possible et acceptable par le CRPV. La déclaration par Internet est souhaitée et serait facile à mettre en place.
Mots clés : Iatrogénie, Médecine générale, Effets indésirables, Dossier médical, Déclaration, Pharmacovigilance
Introduction : Les données actuelles sur la iatrogénie extra hospitalière sont rares. Elles soulignent toutes une fréquence sous estimée et une sous-déclaration.
Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive transversale de 2380 cas de iatrogénie relevés dans les dossiers médicaux de 47 médecins pendant 35 mois. Puis, nous avons rencontré un médecin responsable de CRPV et recueilli l'opinion de 845 médecins sur leur attitude face à un cas de iatrogénie.
Résultats : Les patients étaient majoritairement des femmes (sex ratio : 0,7), entre 50 et 59 ans. Les effets indésirables étaient le plus souvent : gastro-entérologiques (26,9%), neurologiques (14,6%) puis dermatologiques (14,2%). Les 1762 médicaments incriminés concernaient le système cardio-vasculaire (28,2%), neurologique, (23,3%) et les traitements anti-infectieux (2,3%). Près de 90% des médecins interrogés relèveraient la iatrogénie dans leurs dossiers médicaux et 59% ne la déclareraient pas. Les 2/3 considéraient le mode de déclaration actuel inadapté et un tiers suggérait l'utilisation d'un site internet.
Discussion : Cette étude, non ciblée sur la iatrogénie, a permis une description de son relevé réel par les médecins généralistes. Nos résultats sont superposables à ceux de 3 études prospectives. L'enquête confirme les données de la littérature, et nos entretiens nous ont permis de proposer une amélioration concrète pour optimiser la déclaration de la iatrogénie.
Conclusion : Les médecins généralistes déclarent peu la iatrogénie qu'ils recueillent pourtant régulièrement dans leurs dossiers. Une simplification de la fiche de déclaration est possible et acceptable par le CRPV. La déclaration par Internet est souhaitée et serait facile à mettre en place.
Mots clés : Iatrogénie, Médecine générale, Effets indésirables, Dossier médical, Déclaration, Pharmacovigilance
SUMMARY
Can we optimize the collecting and the registering of iatrogenic cases in ambulatory medicine, considering the constraints of medical practice? Starting from a retrospective survey on 2,380 iatrogenic cases recorded by French general
practitioners.
Introduction: The current data on iatrogenic cases seen outside hospital are scarce. All of them underline a frequency that is under-estimated and too often not registered.
Method: For 35 months, we carried out a transversal and descriptive survey on 2,380 iatrogenic cases taken from the medical records of 47 doctors. Then, we met a doctor who was in charge of a Drug Monitoring Center before collecting the opinions of 845 doctors on their attitudes when faced with a iatrogenic case.
Results: Patients were mainly women (sex ratio:0.7%) aged from 50 to 59. The side-effects had mostly to do with gastroenterology (26.9%), with neurology (14.6%) and dermatology (14.2%). Among the 1,762 prescription drugs, 28.2% were related to
the cardiovascular system, 23.3% were related to neurology and 2.3% to antiinfectious treatment. Nearly 90% of the doctors interviewed would register iatrogenic cases in their medical records and 59% would not report them. 2/3 would consider the current system of report as inappropriate and 1/3 would suggest the use of a website.
Discussion: Although this study was not targeted at iatrogenic cases, it has emphasized a description of the real number of iatrogenic cases recorded by general practitioners. Our results can be superimposed to those of 3 prospective studies. The survey corroborates the documentation data and our interviews enabled us to propose a concrete improvement to optimize the recording of iatrogenic cases.
Conclusion: The general practitioners do not often register iatrogenic cases although they regularly take them down in their medical records. A simplification of the recording file is possible and could be accepted by the Drug Monitoring Center. A
recording through the internet would be desirable and easy to set up.
Key words: iatrogenic, general practice, side-effects, medical record, recording, drug monitoring
Can we optimize the collecting and the registering of iatrogenic cases in ambulatory medicine, considering the constraints of medical practice? Starting from a retrospective survey on 2,380 iatrogenic cases recorded by French general
practitioners.
Introduction: The current data on iatrogenic cases seen outside hospital are scarce. All of them underline a frequency that is under-estimated and too often not registered.
Method: For 35 months, we carried out a transversal and descriptive survey on 2,380 iatrogenic cases taken from the medical records of 47 doctors. Then, we met a doctor who was in charge of a Drug Monitoring Center before collecting the opinions of 845 doctors on their attitudes when faced with a iatrogenic case.
Results: Patients were mainly women (sex ratio:0.7%) aged from 50 to 59. The side-effects had mostly to do with gastroenterology (26.9%), with neurology (14.6%) and dermatology (14.2%). Among the 1,762 prescription drugs, 28.2% were related to
the cardiovascular system, 23.3% were related to neurology and 2.3% to antiinfectious treatment. Nearly 90% of the doctors interviewed would register iatrogenic cases in their medical records and 59% would not report them. 2/3 would consider the current system of report as inappropriate and 1/3 would suggest the use of a website.
Discussion: Although this study was not targeted at iatrogenic cases, it has emphasized a description of the real number of iatrogenic cases recorded by general practitioners. Our results can be superimposed to those of 3 prospective studies. The survey corroborates the documentation data and our interviews enabled us to propose a concrete improvement to optimize the recording of iatrogenic cases.
Conclusion: The general practitioners do not often register iatrogenic cases although they regularly take them down in their medical records. A simplification of the recording file is possible and could be accepted by the Drug Monitoring Center. A
recording through the internet would be desirable and easy to set up.
Key words: iatrogenic, general practice, side-effects, medical record, recording, drug monitoring