Juin 2017
Conclusion
Les propositions actuelles ne sont pas adaptées à la vision qu’ont les médecins des Mureaux et de leurs besoins ressentis.
En effet ceux-ci plébiscitent la téléexpertise et la régulation médicale, de la téléconsultation à la carte. Nous nous apercevons que la télémédecine est toujours verrouillée au niveau financier par la CNAM, malgré l’assouplissement des règles liées à la LFSS 2017 et ce fameux article 91, car la contractualisation avec l’ARS était une procédure lourde et qui de fait, n’a quasiment pas été utilisée en France.
A tel point que l’évaluation de l’HAS prévue sur la télémédecine est prorogée d’un an (Septembre 2018), mais de toute façon nous restons sceptique sur la qualité de l'étude médico-économique qui sera présentée par l’HAS lors du LFSS 2018, soit dans 4 mois. Ces doutent furent confirmés par l’ARS Ile de France, qui nous explique que les expérimentations qui visent deux millions de personnes en ALD viennent à peine de commencer ...
Les pouvoirs publics seraient bien inspirés de prendre en compte les récentes études européennes médico-économiques qui ont échoué (WSD, Renewing Health), en partie parce que le délai d'observation était trop court et, surtout, parce que les organisations des professionnels de santé n'avaient pas été prises en compte dans la méthodologie retenue.
La composante la plus facile à utiliser, à mettre en place éventuellement et développée d’ores et déjà au niveau hospitalier est donc bel et bien la télé-expertise.
Cependant cette procédure de télé-expertise conserve au moins deux insuffisances:
• La 1ère insuffisance est la non rémunération du médecin requérant dans cette expérimentation, ce qui signifie que la télé-expertise exclut pour l'instant le dialogue vocal entre médecins et ne prend en compte que les télé-expertises par image, photo ou par écrit Cela fonctionne beaucoup mieux lorsque c’est visuel, selon le directeur des SI AP-HP.
Je trouve cela assez réducteur, car il faudra surement élargir la télé-expertise au dialogue vocal qui est plus riche, plus formateur pour les médecins; ce que les institutionnels reconnaissent volontiers et qui représente la pratique la plus moderne de la médecine actuelle.
• La 2ème insuffisance est de limiter la télé-expertise à des correspondants "intuiti personae". Cette clause ne prend pas en compte le fonctionnement des télé-expertises au sein de l'hôpital public, où la dynamique de compétence est plus collective qu'individuelle, en dehors bien évidemment de l'hyperspécialisté dans un domaine donné.
Ces deux insuffisances ont justifié le dépôt d'un amendement à l'article 47 par la FHF en faveur d'un nouvel arrêté ministériel qui pourrait reprendre toutes ces insuffisances de l'arrêté du 26 avril 2016, en particulier pour les télé-expertises effectuées au sein d'un GHT.
La télémédecine est d'abord une organisation professionnelle nouvelle pour des pratiques médicales nouvelles, avant d'être une évolution technologique.
Si cela est bien compris par certains institutionnels comme le directeur des SI de l’AP-HP le Dr TRELUYER, ce n’est pas concrètement ce qui se passe dans les faits, comme confié par l’ARS Ile de France.
Nous reconnaissons qu'un grand pas a été franchi pour déverrouiller le financement de la télémédecine en France qui représente une partie de la médecine de demain. Le choix des patients en ALD (malades atteints de maladies chroniques) est judicieux et devrait permettre d'entrer enfin dans une médecine de parcours structurée par la télémédecine.
Il manque cependant une réelle impulsion politique et la fin des réticences d’ordre financier ou idéologique, ainsi qu’une accessibilité financière par les MSP aux structures techniques nécessaires à la mise en place d’une solution de télémédecine.
En effet ceux-ci plébiscitent la téléexpertise et la régulation médicale, de la téléconsultation à la carte. Nous nous apercevons que la télémédecine est toujours verrouillée au niveau financier par la CNAM, malgré l’assouplissement des règles liées à la LFSS 2017 et ce fameux article 91, car la contractualisation avec l’ARS était une procédure lourde et qui de fait, n’a quasiment pas été utilisée en France.
A tel point que l’évaluation de l’HAS prévue sur la télémédecine est prorogée d’un an (Septembre 2018), mais de toute façon nous restons sceptique sur la qualité de l'étude médico-économique qui sera présentée par l’HAS lors du LFSS 2018, soit dans 4 mois. Ces doutent furent confirmés par l’ARS Ile de France, qui nous explique que les expérimentations qui visent deux millions de personnes en ALD viennent à peine de commencer ...
Les pouvoirs publics seraient bien inspirés de prendre en compte les récentes études européennes médico-économiques qui ont échoué (WSD, Renewing Health), en partie parce que le délai d'observation était trop court et, surtout, parce que les organisations des professionnels de santé n'avaient pas été prises en compte dans la méthodologie retenue.
La composante la plus facile à utiliser, à mettre en place éventuellement et développée d’ores et déjà au niveau hospitalier est donc bel et bien la télé-expertise.
Cependant cette procédure de télé-expertise conserve au moins deux insuffisances:
• La 1ère insuffisance est la non rémunération du médecin requérant dans cette expérimentation, ce qui signifie que la télé-expertise exclut pour l'instant le dialogue vocal entre médecins et ne prend en compte que les télé-expertises par image, photo ou par écrit Cela fonctionne beaucoup mieux lorsque c’est visuel, selon le directeur des SI AP-HP.
Je trouve cela assez réducteur, car il faudra surement élargir la télé-expertise au dialogue vocal qui est plus riche, plus formateur pour les médecins; ce que les institutionnels reconnaissent volontiers et qui représente la pratique la plus moderne de la médecine actuelle.
• La 2ème insuffisance est de limiter la télé-expertise à des correspondants "intuiti personae". Cette clause ne prend pas en compte le fonctionnement des télé-expertises au sein de l'hôpital public, où la dynamique de compétence est plus collective qu'individuelle, en dehors bien évidemment de l'hyperspécialisté dans un domaine donné.
Ces deux insuffisances ont justifié le dépôt d'un amendement à l'article 47 par la FHF en faveur d'un nouvel arrêté ministériel qui pourrait reprendre toutes ces insuffisances de l'arrêté du 26 avril 2016, en particulier pour les télé-expertises effectuées au sein d'un GHT.
La télémédecine est d'abord une organisation professionnelle nouvelle pour des pratiques médicales nouvelles, avant d'être une évolution technologique.
Si cela est bien compris par certains institutionnels comme le directeur des SI de l’AP-HP le Dr TRELUYER, ce n’est pas concrètement ce qui se passe dans les faits, comme confié par l’ARS Ile de France.
Nous reconnaissons qu'un grand pas a été franchi pour déverrouiller le financement de la télémédecine en France qui représente une partie de la médecine de demain. Le choix des patients en ALD (malades atteints de maladies chroniques) est judicieux et devrait permettre d'entrer enfin dans une médecine de parcours structurée par la télémédecine.
Il manque cependant une réelle impulsion politique et la fin des réticences d’ordre financier ou idéologique, ainsi qu’une accessibilité financière par les MSP aux structures techniques nécessaires à la mise en place d’une solution de télémédecine.