Janvier 1987
La constitution d'une science se fait par un mouvement qui, par sa nature même, dépasse les frontières nationales. C'est toujours une œuvre collective. Elle a pp a r a î t d'abord spontanément - mais à la même époque - en des l i eux divers et éloignés les uns des autres.
Ensuite, les découvertes progressent et convergent.
Si un tel phénomène se produit sur un plan mondial, on peut être certain qu'un nouveau champ scientifique est né et qu'il est fondamental.
C'est la raison pour laquelle nous présentons au lecteur français ce qui se fait à l'étranger de plus important et de plus pertinent dans la constitution de connaissances structurées sur notre discipline.
Ainsi, à côté du grand mouvement académique anglo-saxon en médecine générale, auquel adhèrent aussi en Europe certains pays scandinaves et nos confrères hollandais, existe-t-il aussi, sur notre vieux continent, une mouvance scientifique autour des travaux et de la pensée de R. N BRAUN qui se développe en Autriche, en Allemagne et chez nous, en France. Nous en avons publié, dans notre précédent n° 23, un remarquable exemple: le mémoire du Dr SONNLEITNER, de Vienne.
Mais il faut savoir que d'autres pays européens contribuent maintenant à ces recherches fondamentales dans notre discipline. C'est le cas de pays de l'Est par le canal de nos collègues polonais dont une délégation est venu e récemment à Paris et à Nantes rendre la visite que no t r e Président, le Dr B. VINCENT, leur avait faite l’an dernier à Lublin, lors d'un séminaire d'épidémiologie généraliste consacré aux méthodes du chercheur viennois.
Aujourd'hui, nous p r é s en t o ns les très beau x t r a v aux que vient de publier en SUISSE un élève de R N BRAUN, notre confrère P. LANDOLT THEUS. Il exerce une médecine générale tout à fait classique à Adliswil.
Le lecteur pourra voir ce qui se produit lorsqu'un praticien se met à travailler à un haut niveau de qualification dans sa discipline et selon une tradition de sérieux qui est celle de son pays natal.
Ainsi on découvrira d'abord ce qu'est une épidémiologie de morbidité en médecine générale lorsqu'elle est collectée en relevé continu sur un an et qu'on y applique une classification pertinente, convenablement définie en accord avec l'auteur de l'outil. On verra aussi les débats qui en résultent.
Ensuite, toujours de P. LANDOLT THEUS, nous publions un exemple d'étude fine de sa pratique dans une situation d'apparence très simple : " l'entorse de cheville et des articulations de la racine du pied".
On constatera la précision qui découle de la méthode épidémiologique dans la connaissance structurée des faits cliniques et thérapeutiques en médecine générale.
Dès lors, ce qui s'y passe devient enseignable et perfectible.
Nous terminons la présentation de ce dossier par une très intéressante étude sur la notion de compétence dans la fonction généraliste. Le travail émane d'un sociologue suisse francophone, du nom de Philippe LEHMANN, qui travaille à l'Institut universitaire de Médecine Sociale et Préventive à Lausanne.
Les auteurs et les éditeurs de ces publications nous ont gracieusement autorisés à les reproduire ici. Nous leur exprimons une sincère gratitude.
[lire la suite]
Ensuite, les découvertes progressent et convergent.
Si un tel phénomène se produit sur un plan mondial, on peut être certain qu'un nouveau champ scientifique est né et qu'il est fondamental.
C'est la raison pour laquelle nous présentons au lecteur français ce qui se fait à l'étranger de plus important et de plus pertinent dans la constitution de connaissances structurées sur notre discipline.
Ainsi, à côté du grand mouvement académique anglo-saxon en médecine générale, auquel adhèrent aussi en Europe certains pays scandinaves et nos confrères hollandais, existe-t-il aussi, sur notre vieux continent, une mouvance scientifique autour des travaux et de la pensée de R. N BRAUN qui se développe en Autriche, en Allemagne et chez nous, en France. Nous en avons publié, dans notre précédent n° 23, un remarquable exemple: le mémoire du Dr SONNLEITNER, de Vienne.
Mais il faut savoir que d'autres pays européens contribuent maintenant à ces recherches fondamentales dans notre discipline. C'est le cas de pays de l'Est par le canal de nos collègues polonais dont une délégation est venu e récemment à Paris et à Nantes rendre la visite que no t r e Président, le Dr B. VINCENT, leur avait faite l’an dernier à Lublin, lors d'un séminaire d'épidémiologie généraliste consacré aux méthodes du chercheur viennois.
Aujourd'hui, nous p r é s en t o ns les très beau x t r a v aux que vient de publier en SUISSE un élève de R N BRAUN, notre confrère P. LANDOLT THEUS. Il exerce une médecine générale tout à fait classique à Adliswil.
Le lecteur pourra voir ce qui se produit lorsqu'un praticien se met à travailler à un haut niveau de qualification dans sa discipline et selon une tradition de sérieux qui est celle de son pays natal.
Ainsi on découvrira d'abord ce qu'est une épidémiologie de morbidité en médecine générale lorsqu'elle est collectée en relevé continu sur un an et qu'on y applique une classification pertinente, convenablement définie en accord avec l'auteur de l'outil. On verra aussi les débats qui en résultent.
Ensuite, toujours de P. LANDOLT THEUS, nous publions un exemple d'étude fine de sa pratique dans une situation d'apparence très simple : " l'entorse de cheville et des articulations de la racine du pied".
On constatera la précision qui découle de la méthode épidémiologique dans la connaissance structurée des faits cliniques et thérapeutiques en médecine générale.
Dès lors, ce qui s'y passe devient enseignable et perfectible.
Nous terminons la présentation de ce dossier par une très intéressante étude sur la notion de compétence dans la fonction généraliste. Le travail émane d'un sociologue suisse francophone, du nom de Philippe LEHMANN, qui travaille à l'Institut universitaire de Médecine Sociale et Préventive à Lausanne.
Les auteurs et les éditeurs de ces publications nous ont gracieusement autorisés à les reproduire ici. Nous leur exprimons une sincère gratitude.
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