SFMG - Société Française de Médecine Générale

Janvier 1987 SFMG
A l'initiative du Professeur Jacques GAGEY et d'un groupe d'enseignants de l'U.E.R. Sciences Humaines Cliniques de l'Université Paris VII, la Société Française de Médecine Générale a été sollicitée de soutenir un enseignement d'Anthropologie des Pratiques de la Santé et d'y participer.

M. VALADE, Secrétaire d'Etat aux Universités, a bien voulu nous écrire la lettre que nous tenons à reproduire in extenso.

Le 21 novembre 1987 s'est constitué le Conseil scientifique de cet enseignement qui prendra, dès février 1988, la forme d'un cycle post-universitaire expérimental à l'Université Paris VII.

Les Drs B. VINCENT, Président de la S.F.M.G. et O. ROSOWSKY, Président de son Comité scientifique, sont membres de ce Conseil dont la première réunion s'est tenue sous la présidence du Dr Ch. OELBOY, Professeur de Pharmacologie et de Thérapeutique à l'Université de Marseille. Etaient présents d'éminents enseignants d'autres universités françaises et étrangères (Montréal, Louvain, Rio de Janeiro, Californie), ainsi que des personnalités de diverses sociétés savantes du Val de Grâce et de l'Industrie du Médicament.

En effet, tous les praticiens de la Santé et tous les saignants sont concernés par la symbiose, souvent difficile, qui résulte de la rencontre des rationalités médicales et des mentalités qui s'originent dans le contexte biographique de chaque être humain dont les logiques relèvent du contexte psychologique, sociologique et culturel.

Du fait de sa position médiatrice dans le champ médical, le médecin généraliste est interpellé plus que tout autre par les conflits constants entre les besoins de la personne et les rationalités scientifiques qui sont d'autre nature, d'où les efforts à faire dans notre discipline pour affiner la perception et la pratique d'une bonne relation médecin - malade qui cherche, non pas à neutraliser les mouvements psychiques, mais à les mobiliser dans une pratique médicale qui sache tenir compte de l'efficience des symboles dans le fonctionnement humain. C'est la raison pour laquelle nous sommes heureux de contribuer à étendre en France la réflexion anthropologique.

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