SFMG - Société Française de Médecine Générale

Octobre 2001 Gavid B
Objectif.
Cette enquête nationale est un des éléments de l’étude SEISME, recherche financée par le FAF-PM et développée par la SFMG. Son objectif principal est de définir des méthodologies afin de mettre en évidence des besoins de formation des médecins libéraux, généralistes et spécialistes. L'objectif spécifique de cette enquête est de tester la possibilité de partenariat entre les professionnels de la santé et les associations d’usagers pour mieux définir ces besoins.

Méthode.
Deux questionnaires (patientes et médecins généralistes) ont été élaborés en partenariat entre l’UFCS et la SFMG. Les questionnaires “ patientes ” ont bénéficié d'un double secteur de diffusion soit par les sections locales de l'UFCS soit par des médecins généralistes du réseau SFMG. Les questionnaires “ médecins ” ont été documentés par les généralistes (prè-cités) participant à cette étude.

Résultats.
Sur les 793 questionnaires “ patientes ” retournés et correctement documentés, les 500 premiers reçus ont été analysés. Les réponses des 58 questionnaires “ médecins ” parvenus dans les délais ont permis de comparer les opinions des patientes à celles des médecins. Il existe un accord (9/10) pour dire que la ménopause ne doit pas être considérée comme “ tabou ”. Pour de nombreux items comme, par exemple, les répercussions physiques, la diminution du pouvoir de séduction, l’arrêt des règles, la fin de la féminité, le début de la vieillesse, il n’existe pas de différences majeures entre les opinions des patientes et celles des médecins. Par contre, sur ces mêmes items,
les médecins ont une mauvaise appréciation, généralement plus (voire beaucoup plus) pessimiste par rapport à ce que pensent réellement leurs patientes. Les opinions sont divergentes sur l’inconfort provoqué par l’installation de la ménopause, les problèmes de santé qu’elle peut entraîner, les conséquences sur la sexualité ou le fait que la ménopause soit le début d’une 2ième vie. Un peu plus de la moitié des patientes (58%) seraient heureuses d’avoir des informations sur la ménopause. Pour 94% d’entre elles, cette information serait facile à trouver. Les médecins surestiment largement ce besoin d’information (95% d’avis positifs) et un peu moins de la moitié des médecins interrogés (45%) pensent que leurs patientes ont des difficultés pour satisfaire ce désir. Il existe aussi des différences d'appréciation entre les bonnes et mauvaises raisons de suivre un THS. Si tous les généralistes (ou presque) se disent parfaitement compétents pour faire le diagnostic de ménopause, initier et surveiller un THS, l’avis des patientes sur ces sujets est beaucoup plus partagé.

Conclusion. 
Cette enquête par auto-questionnaires avec double secteur de diffusion permet de comparer les représentations et avis des patientes sur la ménopause par rapport aux opinions des généralistes. Si cette comparaison montre quelques différences d'approches qu’il faudra mieux expliciter afin de les diminuer, c’est surtout sur l’appréciation qu’ont les médecins des opinions des patientes que ces différences sont plus sensibles. Une optimisation de la communication médecin malade sur la prise en charge de la ménopause est nécessaire.