Résumé –
Depuis quelques années, le « test à la progestérone », administration séquentielle d'un progestatif après la ménopause, a été proposé comme méthode de dépistage des adénocarcinomes et des lésions précancéreuses de I ‘endomètre en mettant en évidence, par l’hémorragie de privation qu'il provoque, une hyperœstrogénie persistante, facteur de risque pour ces lésions. Un essai de celle méthode en médecine générale a été conduit par un groupe de praticiens qui ont proposé ce test à 389 patientes avec un taux d'acceptation de 87%. Malgré une grande fréquence (28%) des métrorragies provoquées par le test, aucune lésion néoplasique ou prénéoplasique de l'endomètre n'a pu être mise en évidence dans cette série, en revanche, un faux résultat négatif est apparu avec un cancer très évolué découvert un an après un test négatif. Celle technique, séduisante sur le plan théorique, apparait difficile à mettre en œuvre dans une clientèle de médecine généra le, coûteuse et indirectement agressive par les explorations qu'elle entraîne : sa fiabilité reste, par ailleurs, à démontrer.
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Janvier 1990