SFMG - Société Française de Médecine Générale

Mars 1991 Vincent B
Lorsqu'on se penche sur la fréquence des problèmes posés au Médecin Généraliste - et nous entendons par "problème" toute question qu'il est conduit à se poser vis-à-vis d'un patient au cours d'une consultation ou d'une visite au domicile du malade - bien des études nous fournissent des renseignements fort instructifs.

l.a. Le "problème" posé est-il nouveau aux yeux du Médecin? Nous pouvons nous à l'étude conduite par SFMG/NANTES de 1983 à 1986 sur une cohorte de 1299 malades représentatifs de 13 clientèles de Médecins Généralistes. Si nous classons ces "problèmes nouveaux" par ordre de fréquence décroissante, nous observons que les plus fréquents d'entre eux nécessitent un interrogatoire et un examen clinique soigneux; l'expérience nous apprend d'ailleurs que pour la plupart ce sera suffisant et que les examens paracliniques seront superflus.

1.b. Le "problème" posé est-il par contre surveillé par le Médecin? De la même façon, classés par ordre de fréquence décroissante, nous observons que les plus fréquents d'entre eux méritent d'abord et essentiellement une bonne analyse sémiologique clinique et l'utilisation éventuelle d'examens para-cliniques.

Cette éventualité est d'ailleurs relativement rare. En effet, toujours en référence à cette étude SFMG/NANTES 83/86, nous remarquons que pour ces "problèmes" surveillés les plus fréquents, si la prescription d'examens de laboratoire - lesquels, interprétés par le généraliste, restent du domaine de sa sémiologie - recouvre 7 à 11% de actes qui concernent ces "problèmes", le recours à la sémiologie spécialisée (imagerie par exemple) est beaucoup plus rare, sauf bien entendu pour les angineux, et le transfert à l'hôpital exceptionnel. Le médecin généraliste est donc bien armé pour résoudre la très grande majorité des problèmes qui lui sont soumis, et cela grâce à une bonne sémiologie.

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