Décembre 2015
Les débats sur les normes en santé sont une problématique ancienne, devenue prégnante du fait de la place prise par la santé dans nos sociétés et le développement de l’individualisme. C'est un thème philosophique et social transversal à de multiples préoccupations individuelles, collectives, disciplinaires, institutionnelles ou professionnelles. On y retrouve intriquées la promotion de la santé, la normalisation des comportements, la médicalisation de la société, la démocratie sanitaire, l'évaluation médicale et économique, l’analyse des pratiques professionnelles, les craintes de judiciarisation ou les interrogations sur la validité et la pertinence des contenus de la communication liée au marché de la santé.
Pour la médecine générale, les normes peuvent servir de levier pour se pencher à la fois sur la discipline, et sur le médecin généraliste en tant qu'acteur social. La formulation "La médecine générale face aux normes" souligne d'e1nblée que la discipline est confrontée à des normes diverses en particulier médicales, sociales, ou juridiques.
Kherr white soulignait que « les rapports entre un malade et son médecin traitant sont régis par trois facteurs essentiels : le progrès technique, la sympathie et la référence à un système de valeurs. Bien que la nature et la qualité de ces éléments, ainsi que leurs proportions selon lesquelles ils se combinent varient énormément en jonction des circonstances, on retrouve généralement chacun de ces ingrédients ».
C'est l'opportunité d'éclairer des éléments de réponses à deux questions liées :
— quels sont les principes, valeurs, normes et règles auxquels la médecine générale se réfère, et dans quelles conditions ?
— quels sont les déterminants principaux qui expliquent, voire justifient, les comportements et stratégies de décision des médecins généralistes en posture soignante ?
[lire la suite]
Journal de Droit de la santé et de l'Assurance Maladie / N°4 - 2015
Pour la médecine générale, les normes peuvent servir de levier pour se pencher à la fois sur la discipline, et sur le médecin généraliste en tant qu'acteur social. La formulation "La médecine générale face aux normes" souligne d'e1nblée que la discipline est confrontée à des normes diverses en particulier médicales, sociales, ou juridiques.
Kherr white soulignait que « les rapports entre un malade et son médecin traitant sont régis par trois facteurs essentiels : le progrès technique, la sympathie et la référence à un système de valeurs. Bien que la nature et la qualité de ces éléments, ainsi que leurs proportions selon lesquelles ils se combinent varient énormément en jonction des circonstances, on retrouve généralement chacun de ces ingrédients ».
C'est l'opportunité d'éclairer des éléments de réponses à deux questions liées :
— quels sont les principes, valeurs, normes et règles auxquels la médecine générale se réfère, et dans quelles conditions ?
— quels sont les déterminants principaux qui expliquent, voire justifient, les comportements et stratégies de décision des médecins généralistes en posture soignante ?
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Journal de Droit de la santé et de l'Assurance Maladie / N°4 - 2015