SFMG - Société Française de Médecine Générale

Octobre 2024 Frédéric Chevallier, Cyril Chambrion, Joël Vionnet Fuasset, Bruno Senebier, Sophie de Smedt, Julien Lebreton, Philippe Boisnault

Introduction : Les soins non programmés (SNP) sont exclusivement étudiés en France par le prisme des consultations aux urgences.


But de l’étude : Cette étude vise à quantifier les SNP sur un territoire en incluant les soins ambulatoires.
Méthodes : Sur le territoire d’une CPTS, les SNP ont été explorés par une étude transversale descriptive prospective, pour les médecins généralistes (MG), infirmières (IDE), pharmaciens, kinésithérapeutes, ostéopathes, sages-femmes, service des urgences de l’hôpital de proximité. La définition du SNP pour l’enquête était un soin qui n’était pas prévu sur l’agenda du professionnel la veille de la séance ou un nouveau problème évoqué lors d’une séance déjà programmée pour un ou plusieurs autres problèmes de santé. Les soins prescrits ou adressés étaient exclus de l’enquête.


Résultats : Rapportés à l’effectif du territoire, les SNP ont été réalisés par les médecins généralistes (41 %), les pharmaciens (20 %), les infirmières (15 %), les urgences (11 %), les kinésithérapeutes (5 %), les ostéopathes (4 %), les sages-femmes (4 %). Plus de 80 % des patients bénéficient d’un avis en ambulatoire.
Dans une large majorité, les SNP sont pris en charge par le professionnel qui est en premier recours sur le SNP. Seules 8,5 % des réorientations ont lieu vers l’hôpital, ce qui correspond à 1,2 % des SNP réalisés.


Conclusions : Les professionnels ambulatoires constituent un maillage du territoire en mesure de prendre en charge la majorité des demandes de SNP. Une plus grande coopération entre eux permettrait d’augmenter la qualité et la couverture des besoins de SNP.


Mots-clés : Soins primaires ; Soins non programmés ; Recherche sur les services de santé ; Professionnels de santé ; Enquête