Octobre 2002
Stoffel V. Essai d’écopathologie : ulcères tropicaux par monts et par vaux. Journée annuelle de communications - Société française de médecine générale. 2002. Abstract.
Titre : Essai d’écopathologie : ulcère tropical par monts et par vaux
Auteur : Dr V. STOFFEL, Projet Humanitaire Afrique Nord Sud
Le PHANS, ONG médicale française, forme au BENIN depuis 1998 des agents sanitaires locaux aux soins primaires par compagnonnage. Depuis 1998, le PHANS a relevé de nombreux cas d’ulcères de BURULI (UB) dans la sous-préfecture (SP) rurale de BONOU, vallée du fleuve OUEME (altitude 50 m) Intervenant depuis 2001 sur un second site (plateau de la SP rurale de KETOU culminant à 273 m, à l’est du fleuve OUEME, le long de la frontière nigériane) ; le PHANS y a constaté une faible prévalence de l’UB.
L’objectif de cette étude a été de comparer la distribution des ulcères cutanés dans les deux SP. Dans un second temps, les ulcères ont été regroupés par type, les deux SP confondues, et ont été croisés avec le sexe, l’âge et la localisation anatomique.
Une étude « ici et là » a été initiée en recensant tous les résultats de consultation enregistrés en clair puis codés selon la CIM 10 et selon le dictionnaire de la SFMG.
Deux missions médicales ont été retenues : cinq semaines dans la SP de BONOU en novembre et décembre 2000 (saison sèche) et trois semaines dans la SP de KETOU en janvier et février 2002 (saison sèche).
41 consultations (6,8%) et 35 consultations (10,4%) ont été motivées par la prise en charge des ulcères respectivement à BONOU et à KETOU. Les patients se répartissaient comme suit :
· 14 UB, 1 ulcère phagédénique (UP), 1 ulcère variqueux et 1 escarre à BONOU ;
· 1 UB, 8 UP et 1 aïnhum à KETOU.
La fréquence de l’UB a été significativement plus importante à BONOU (82%) qu’à KETOU (10%) avec p < 0,01.
La comparaison « UB » versus « autres ulcères » a montré :
· l’absence de corrélation avec le sexe ;
· une sur-représentation de l’UB chez les moins de 15 ans (p < 0,001) et · une sur-représentation de la localisation « membre inférieur » dans les « autres ulcères » (p < 0,02).
Cette étude confirme la liaison connue entre l’UB et le milieu. Un écosystème hydro-tellurique (inondé) favorise l’émergence de l’UB alors qu’un écosystème exondé semble corrélé avec l’UP. L’UB est sur-représenté chez les moins de 15 ans alors que l’UP concerne surtout les membres inférieurs. Ainsi le médecin ne saurait ignorer l’importance des facteurs écologiques surtout … en milieu précaire où le diagnostic repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique et la connaissance du terrain.
Titre : Essai d’écopathologie : ulcère tropical par monts et par vaux
Auteur : Dr V. STOFFEL, Projet Humanitaire Afrique Nord Sud
Le PHANS, ONG médicale française, forme au BENIN depuis 1998 des agents sanitaires locaux aux soins primaires par compagnonnage. Depuis 1998, le PHANS a relevé de nombreux cas d’ulcères de BURULI (UB) dans la sous-préfecture (SP) rurale de BONOU, vallée du fleuve OUEME (altitude 50 m) Intervenant depuis 2001 sur un second site (plateau de la SP rurale de KETOU culminant à 273 m, à l’est du fleuve OUEME, le long de la frontière nigériane) ; le PHANS y a constaté une faible prévalence de l’UB.
L’objectif de cette étude a été de comparer la distribution des ulcères cutanés dans les deux SP. Dans un second temps, les ulcères ont été regroupés par type, les deux SP confondues, et ont été croisés avec le sexe, l’âge et la localisation anatomique.
Une étude « ici et là » a été initiée en recensant tous les résultats de consultation enregistrés en clair puis codés selon la CIM 10 et selon le dictionnaire de la SFMG.
Deux missions médicales ont été retenues : cinq semaines dans la SP de BONOU en novembre et décembre 2000 (saison sèche) et trois semaines dans la SP de KETOU en janvier et février 2002 (saison sèche).
41 consultations (6,8%) et 35 consultations (10,4%) ont été motivées par la prise en charge des ulcères respectivement à BONOU et à KETOU. Les patients se répartissaient comme suit :
· 14 UB, 1 ulcère phagédénique (UP), 1 ulcère variqueux et 1 escarre à BONOU ;
· 1 UB, 8 UP et 1 aïnhum à KETOU.
La fréquence de l’UB a été significativement plus importante à BONOU (82%) qu’à KETOU (10%) avec p < 0,01.
La comparaison « UB » versus « autres ulcères » a montré :
· l’absence de corrélation avec le sexe ;
· une sur-représentation de l’UB chez les moins de 15 ans (p < 0,001) et · une sur-représentation de la localisation « membre inférieur » dans les « autres ulcères » (p < 0,02).
Cette étude confirme la liaison connue entre l’UB et le milieu. Un écosystème hydro-tellurique (inondé) favorise l’émergence de l’UB alors qu’un écosystème exondé semble corrélé avec l’UP. L’UB est sur-représenté chez les moins de 15 ans alors que l’UP concerne surtout les membres inférieurs. Ainsi le médecin ne saurait ignorer l’importance des facteurs écologiques surtout … en milieu précaire où le diagnostic repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique et la connaissance du terrain.