Janvier 1986
Jadis, l'activité médicale avait pour problème essentiel celui d'augmenter son efficacité technique et le nombre de ses bénéficiaires.
Les choix entre les variantes parmi les solutions possibles d'un même problème médical, restaient limités et leur évaluation relativement aisée. Les erreurs d'appréciation avaient surtout des conséquences individuelles.
Aujourd'hui, la prolifération des applications techniques issues des sciences biologiques et fondamentales modernes a un double effet :
- d'une part, les modalités techniques et le coût selon lesquels un même problème médical est abordé se sont fortement différenciés avec les spécialités médicales. Ainsi, par exemple, a-t-on pu calculer qu'en France le seul bilan initial de l'HTA peut coûter de 300 à 10.000 Frs.
- d'autre part, l'extension de la médecine sociale a fait de l'activité médicale et de son coût un problème collectif. Les choix deviennent de plus en plus nombreux et difficiles à faire ; ils ne concernent plus seulement les médecins en tant qu'individus, mais des disciplines médicales tout entières. Outre les conséquences individuelles qui persistent, les erreurs d'appréciation ont des conséquences collectives d'ordre culturel, social, économique et politique et peuvent mettre en péril jusqu'aux budgets des nations et, par les charges sociales, leur capacité d'affronter la compétition internationale.
Ainsi, le coût annuel de la seule prise en charge de l'HTA, hospitalisation non comprise, a été évalué en France à 5 milliards de francs, si bien qu'une économie de seulement l % représenterait un montant de 50 millions de Frs.
On comprend l'intérêt croissant que suscitent dans le monde les progrès d'une science nouvelle, celle qui veut évaluer, non plus les techniques médicales prises individuellement, mais telles qu'elles sont réunies et systématisées par les différentes disciplines médicales qui, à la fois, collaborent mais aussi s'affrontent dans une rude compétition pour leur propre développement.
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Les choix entre les variantes parmi les solutions possibles d'un même problème médical, restaient limités et leur évaluation relativement aisée. Les erreurs d'appréciation avaient surtout des conséquences individuelles.
Aujourd'hui, la prolifération des applications techniques issues des sciences biologiques et fondamentales modernes a un double effet :
- d'une part, les modalités techniques et le coût selon lesquels un même problème médical est abordé se sont fortement différenciés avec les spécialités médicales. Ainsi, par exemple, a-t-on pu calculer qu'en France le seul bilan initial de l'HTA peut coûter de 300 à 10.000 Frs.
- d'autre part, l'extension de la médecine sociale a fait de l'activité médicale et de son coût un problème collectif. Les choix deviennent de plus en plus nombreux et difficiles à faire ; ils ne concernent plus seulement les médecins en tant qu'individus, mais des disciplines médicales tout entières. Outre les conséquences individuelles qui persistent, les erreurs d'appréciation ont des conséquences collectives d'ordre culturel, social, économique et politique et peuvent mettre en péril jusqu'aux budgets des nations et, par les charges sociales, leur capacité d'affronter la compétition internationale.
Ainsi, le coût annuel de la seule prise en charge de l'HTA, hospitalisation non comprise, a été évalué en France à 5 milliards de francs, si bien qu'une économie de seulement l % représenterait un montant de 50 millions de Frs.
On comprend l'intérêt croissant que suscitent dans le monde les progrès d'une science nouvelle, celle qui veut évaluer, non plus les techniques médicales prises individuellement, mais telles qu'elles sont réunies et systématisées par les différentes disciplines médicales qui, à la fois, collaborent mais aussi s'affrontent dans une rude compétition pour leur propre développement.
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