Janvier 1988
Le temps plein hospitalier s'impose, en France, aux enseignants médecins de rang universitaire. L'exercice en ville leur est inaccessible depuis plus de vingt ans.
En conséquence, le corpus qui forme l'enseignement donné aux futurs généralistes est issu du seul champ d'action hospitalier. S'y ajoutent quelques notions élémentaires issues de champs d'activité scientifique tout aussi étrangers à la pratique généraliste, par exemple, la psychanalyse, l’épidémiologie, la sociologie.
Dans l'esprit de cet enseignement, la médecine générale est un espace vacant où le praticien remplit par "délégation" des fonctions visant à satisfaire à des besoins de même nature que ceux relevant de la médecine hospitalière, voire de la psychanalyse, de l'épidémiologie, etc ... mais besoins que leur bénignité rend indignes d'une prise en charge approfondie.
Dans cette perspective, le rôle des associations de format ion continue est de fournir les modalités et compétences pour continuer à exercer sur les praticiens installés le modelage si bien commencé dans nos Facultés de Médecine.
Partout dans le monde, le dogme de la vacuité du champ propre de la médecine générale est déjà largement battu en brèche, voire totalement abandonné. Nous-mêmes, en France, l'avons largement démontré. Il existe là-dessus des travaux et une bibliographie déjà considérables dont nous sommes tout prêts à donner à ceux qui le vo u d r o n t une sélection significative.
Reste que l'emploi de termes différents pour distinguer des médecins exerçant leur art dans des domaines distincts, recèle un sens très important à considérer.
En France, le terme de praticien s'applique aux médecins généralistes seulement. Toutes les autres disciplines médicales se désignent par le terme de médecin spécialiste. Il est vrai que la Grande-Bretagne, pays de tradition, conserve le mot de "General Practitioner" ; par contre, aux U.S.A., c'est bien une spécialité qui a été fondée : celle de Family Physician. Quant à nos confrères allemands, ils distinguent nettement les "Praktische Arzte", médecins praticiens, ceux qui s'installent dès la fin de leurs études médicales (ils sont 16.000), d'avec les "Allgemein Arzte", médecins de médecine générale. Ces derniers, ils sont 13.000, s'installent après quatre années de formation additionnelle bénévole et tout entière gérée, contrôlée, évaluée, légitimée, par l'association de médecins généralistes de ville qui, ensuite, les regroupe.
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En conséquence, le corpus qui forme l'enseignement donné aux futurs généralistes est issu du seul champ d'action hospitalier. S'y ajoutent quelques notions élémentaires issues de champs d'activité scientifique tout aussi étrangers à la pratique généraliste, par exemple, la psychanalyse, l’épidémiologie, la sociologie.
Dans l'esprit de cet enseignement, la médecine générale est un espace vacant où le praticien remplit par "délégation" des fonctions visant à satisfaire à des besoins de même nature que ceux relevant de la médecine hospitalière, voire de la psychanalyse, de l'épidémiologie, etc ... mais besoins que leur bénignité rend indignes d'une prise en charge approfondie.
Dans cette perspective, le rôle des associations de format ion continue est de fournir les modalités et compétences pour continuer à exercer sur les praticiens installés le modelage si bien commencé dans nos Facultés de Médecine.
Partout dans le monde, le dogme de la vacuité du champ propre de la médecine générale est déjà largement battu en brèche, voire totalement abandonné. Nous-mêmes, en France, l'avons largement démontré. Il existe là-dessus des travaux et une bibliographie déjà considérables dont nous sommes tout prêts à donner à ceux qui le vo u d r o n t une sélection significative.
Reste que l'emploi de termes différents pour distinguer des médecins exerçant leur art dans des domaines distincts, recèle un sens très important à considérer.
En France, le terme de praticien s'applique aux médecins généralistes seulement. Toutes les autres disciplines médicales se désignent par le terme de médecin spécialiste. Il est vrai que la Grande-Bretagne, pays de tradition, conserve le mot de "General Practitioner" ; par contre, aux U.S.A., c'est bien une spécialité qui a été fondée : celle de Family Physician. Quant à nos confrères allemands, ils distinguent nettement les "Praktische Arzte", médecins praticiens, ceux qui s'installent dès la fin de leurs études médicales (ils sont 16.000), d'avec les "Allgemein Arzte", médecins de médecine générale. Ces derniers, ils sont 13.000, s'installent après quatre années de formation additionnelle bénévole et tout entière gérée, contrôlée, évaluée, légitimée, par l'association de médecins généralistes de ville qui, ensuite, les regroupe.
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