SFMG - Société Française de Médecine Générale

Octobre 1999 Clerc P
Article paru dans Acte des Assises générales de Haute Normandie - octobre 1999 - page 11 à 17 : 

Résumé


La démarche théorique diagnostique du médecin généraliste

D’après la théorie professionnelle issue des travaux de l’école de Braun, nous pouvons considérer une démarche médicale en 3 points :
· Démarche de « diagnostique négative » ou élimination du risque immédiat. Médecin de premier recours, le médecin généraliste ne dispose que de quelques minutes pour éliminer les situations potentiellement à risque pour le malade.
· Démarche de « diagnostique positive » ou Résultat de consultation . Ce Résultat est une certitude sémiologique, même si dans 2/3 des cas le "Résultat de consultation" est un symptôme ou syndrome.
· Démarche de « Mise en veille » du médecin,. Car toute situation symptomatique ou syndromique est potentiellement évolutive, même si cela ne représente que moins de 5% des cas.

En pratique

· En pratique, avec la démarche du "Résultat de consultation", la situation est confortable pour le praticien. Face a des situations cliniques dont la fréquence d’apparition en médecine générale est connue et répertoriée, il est capable d’éliminer le risque vital ou fonctionnel immédiat pour le patient (il ne s’agit pas de…), et de maîtriser au mieux les risques évolutifs (le risque évolutif de ce "Résultat de consultation" pour ce patient…).

· En pratique pour le patient la situation aussi est confortable, car son risque propre est pris en compte immédiatement (« Résultat de consultation » et dossier médical), il reste en situation active de surveillance de l’évolution de sa symptomatologie (collaboration entre le patient et le médecin). Cette situation d ’attente active, est un facteur de maîtrise du risque iatrogène, du temps patient, et des coûts financiers inutiles pour le patient et la société.

Du langage commun à la santé publique
· Le "Dictionnaire des Résultats de consultation" de la SFMG, est un langage commun, conçu sur les critères de fréquence des états morbides en Médecine générale, et sur le choix de définitions exclusives les unes des autres.
· Ce langage commun, pour soi et pour tous, permet une analyse de sa pratique, une analyse entre Pairs (groupes de pairs), une analyse des besoins sanitaires réels locaux et régionaux.
· C’est dans ce dernier cadre que le réseau de soins prend toute sa pertinence. Il est alors vraiment un outil thérapeutique pour le patient, construit a partir de l ’analyse des besoins locaux qui a le plus de chance d ’être adapté et efficient dans la durée.
· Attention de ne pas passer du saucissonnage par spécialité… au saucissonnage par réseaux…