Chère consœur, cher confrère,
Il y a quelques heures à Marseille, une jeune fille de 20 ans, sportive en parfaite santé, est brutalement décédée d'une méningite à méningocoque C. Il n'y aurait pas de cas secondaire pour le moment. La vaccination contre le méningocoque C est recommandée en France depuis de nombreuses années entre 1 an et 24 ans. Elle n'était pas vaccinée ...
Si je suis ému par ce drame, je suis révolté par le comportement irresponsable de certains membres de la communauté médicale.
Ainsi, on me rapporte qu'un médecin consulté par une jeune proche de la patiente lui aurait déconseillé la vaccination contre le méningocoque C, qu'une maman d'une adolescente non vaccinée ne vaccinera pas sa fille, car son pharmacien est contre, qu'une autre maman de plusieurs adolescents n'avait jamais été informée de cette recommandation de vaccination contre le méningocoque C !
Comment est-il possible en 2017 que des professionnels de santé ne soient pas convaincus par les données scientifiques validant les recommandations du calendrier vaccinal ? Quel est donc cet enseignement supérieur qui fabrique des professionnels de santé, médecin, pharmacien ou infirmier, hostiles à l'application de recommandations de santé publique nationales et internationale ?
Oui, les infections à méningocoques sont rares et peu contagieuses, mais ces infections sont exceptionnellement graves et rapides. Le vaccin contre le méningocoque C est un vaccin disposant d'un excellent niveau de sécurité et d'une excellente efficacité, avec un rapport-bénéfice/risque positif.
Par ailleurs, comme en 2014, en raison d'une faible vaccination, un « excès » de décès lié notamment à l’épidémie de grippe est attendu cette année, et il pourrait dépasser les 18000 morts dans une large indifférence sous prétexte que 90 % des décès sont des vieux ! Pouvons-nous continuer à jeter le progrès médical avec l'eau trouble des conflits d'intérêts ? C'est-à-dire à mettre sur un même plan des recommandations élaborées collectivement, dans un cadre public, avec un financement public, sous l'autorité d’États certes faibles, aux procédures démocratiques certes critiquables, avec des recommandations individuelles, privées, aux motivations et aux arguments floues ?
Didier Seyler
Membre titulaire de la SFMG
Ces propos n'engagent que l'auteur
Il y a quelques heures à Marseille, une jeune fille de 20 ans, sportive en parfaite santé, est brutalement décédée d'une méningite à méningocoque C. Il n'y aurait pas de cas secondaire pour le moment. La vaccination contre le méningocoque C est recommandée en France depuis de nombreuses années entre 1 an et 24 ans. Elle n'était pas vaccinée ...
Si je suis ému par ce drame, je suis révolté par le comportement irresponsable de certains membres de la communauté médicale.
Ainsi, on me rapporte qu'un médecin consulté par une jeune proche de la patiente lui aurait déconseillé la vaccination contre le méningocoque C, qu'une maman d'une adolescente non vaccinée ne vaccinera pas sa fille, car son pharmacien est contre, qu'une autre maman de plusieurs adolescents n'avait jamais été informée de cette recommandation de vaccination contre le méningocoque C !
Comment est-il possible en 2017 que des professionnels de santé ne soient pas convaincus par les données scientifiques validant les recommandations du calendrier vaccinal ? Quel est donc cet enseignement supérieur qui fabrique des professionnels de santé, médecin, pharmacien ou infirmier, hostiles à l'application de recommandations de santé publique nationales et internationale ?
Oui, les infections à méningocoques sont rares et peu contagieuses, mais ces infections sont exceptionnellement graves et rapides. Le vaccin contre le méningocoque C est un vaccin disposant d'un excellent niveau de sécurité et d'une excellente efficacité, avec un rapport-bénéfice/risque positif.
Par ailleurs, comme en 2014, en raison d'une faible vaccination, un « excès » de décès lié notamment à l’épidémie de grippe est attendu cette année, et il pourrait dépasser les 18000 morts dans une large indifférence sous prétexte que 90 % des décès sont des vieux ! Pouvons-nous continuer à jeter le progrès médical avec l'eau trouble des conflits d'intérêts ? C'est-à-dire à mettre sur un même plan des recommandations élaborées collectivement, dans un cadre public, avec un financement public, sous l'autorité d’États certes faibles, aux procédures démocratiques certes critiquables, avec des recommandations individuelles, privées, aux motivations et aux arguments floues ?
Didier Seyler
Membre titulaire de la SFMG
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