Il est de notoriété publique que les personnels hospitaliers ne goûtent guère le projet de Loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), raison pour laquelle ils cherchent le soutien des patients en lançant une pétition nationale sur internet.
Etonnante cette pétition pour la défense de l'hôpital public qui laisse entendre, dans un langage que je trouve particulièrement ésotérique pour les patients, que l'hôpital, seul, est à même de prendre en charge les patients en cas de crise sanitaire majeure comme une canicule ou une pandémie grippale, ou que l'hôpital est le seul lieu de formation des professions médicales (toutes ? même les médecins généralistes ?)
Elle m'énerve cette pétition, et je ne la signerai pas, ni en tant que patient potentiel, ni en tant que médecin généraliste, parce qu'elle sous entend que le système de santé en France ne s'appuie que sur les soins tertiaires, comme si chaque jour, des milliers d'urgences n'étaient pas prises en charge par les médecins généralistes qui assurent, encore, sur l'ensemble du territoire un réseau cohérent de prise en charge, comme si, lors de la canicule, les médecins généralistes étaient à la plage et comme si, demain, au cas fort improbable où surviendrait une pandémie grippale (ah, on me susurre dans l'oreillette que nous sommes en phase 6 de pandémie grippale depuis hier), l'hôpital, seul pourrait assurer la prise en charge de tous les patients...
De HPST, les hospitaliers, ne retiennent que le H d'hôpital dans une démarche un brin corporatiste...
Il n'est pas, soyons clair, question de nier le rôle essentiel et indispensable de l'hôpital dans le système de santé, il n'est pas question de nier, non plus les difficultés de nos confrères hospitaliers dans leur exercice quotidien et les appréhensions qui sont les leurs quant à la future gouvernance de l'hôpital.
J'aurais préféré qu'une pétition « oecuménique » soit mise en place appelant à sauver le système de santé français, et demandant :
- la construction d'un système de soins organisé,
- avec des missions clairement définies pour les acteurs de soins primaires, de soins secondaires et de soins tertiaires,
- des missions acceptées par l'ensemble des professionnels et des patients dûment formés à bien utiliser le système
Je l'aurais signé cette pétition.
Mais chacun défend sa part de gâteau, de son côté.
Michel Arnould
Contact par e.mail
Etonnante cette pétition pour la défense de l'hôpital public qui laisse entendre, dans un langage que je trouve particulièrement ésotérique pour les patients, que l'hôpital, seul, est à même de prendre en charge les patients en cas de crise sanitaire majeure comme une canicule ou une pandémie grippale, ou que l'hôpital est le seul lieu de formation des professions médicales (toutes ? même les médecins généralistes ?)
Elle m'énerve cette pétition, et je ne la signerai pas, ni en tant que patient potentiel, ni en tant que médecin généraliste, parce qu'elle sous entend que le système de santé en France ne s'appuie que sur les soins tertiaires, comme si chaque jour, des milliers d'urgences n'étaient pas prises en charge par les médecins généralistes qui assurent, encore, sur l'ensemble du territoire un réseau cohérent de prise en charge, comme si, lors de la canicule, les médecins généralistes étaient à la plage et comme si, demain, au cas fort improbable où surviendrait une pandémie grippale (ah, on me susurre dans l'oreillette que nous sommes en phase 6 de pandémie grippale depuis hier), l'hôpital, seul pourrait assurer la prise en charge de tous les patients...
De HPST, les hospitaliers, ne retiennent que le H d'hôpital dans une démarche un brin corporatiste...
Il n'est pas, soyons clair, question de nier le rôle essentiel et indispensable de l'hôpital dans le système de santé, il n'est pas question de nier, non plus les difficultés de nos confrères hospitaliers dans leur exercice quotidien et les appréhensions qui sont les leurs quant à la future gouvernance de l'hôpital.
J'aurais préféré qu'une pétition « oecuménique » soit mise en place appelant à sauver le système de santé français, et demandant :
- la construction d'un système de soins organisé,
- avec des missions clairement définies pour les acteurs de soins primaires, de soins secondaires et de soins tertiaires,
- des missions acceptées par l'ensemble des professionnels et des patients dûment formés à bien utiliser le système
Je l'aurais signé cette pétition.
Mais chacun défend sa part de gâteau, de son côté.
Michel Arnould
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