« Et puis Docteur, j’ai le résultat de ma vitamine D demandé par ma gynécologue ! », cette jeune femme de 25 ans est venue me voir fin septembre infectée probablement par un picornavirus, fréquent en cette saison. Suite à cet énoncé une profonde lassitude m’envahit soudainement : quel besoin a eu cette consœur de demander ce dosage ? Existe-t-il des références sur la conduite à tenir en cas d’insuffisance ou de carence chez des patientes jeunes ? Mon professionnalisme associé à ma curiosité, la patiente ayant fait la saison sur la côte tout l’été présentait un bronzage soutenu, m’ont cependant incité à regarder le résultat de l’analyse. Mais, point de surprise la demoiselle était en insuffisance avérée. Depuis j’ai, dans des circonstances similaires, vu de nombreux résultats, aucun n’était normal. A un patient de 22 ans, sportif sans facteur de risque, ma réponse a été la même qu’aux autres « je ne vais pas vous prescrire pendant 60 ans un traitement qui n’a pas été évalué ». Tous ont été d’accord avec mon attitude. Devant cette avalanche de dosage, je me pose les questions suivantes : D’où viennent ces carences ? Est-ce le fruit des campagnes contre le mélanome ? Comment et par qui ont été instituées les normes ? N’y aurait-il pas quelques intérêts cachés derrière ce battage ? Rappelez-vous, pour les plus anciens, le dosage du magnésium au départ sanguin puis grâce au progrès de la science intra-érythrocytaire !
Après des recherches, je doute. En effet j’ai découvert que la carence en vitamine D était, suivant la formule consacré, un « véritable-problème-de-santé-publique ». En effet la très grande majorité, 80 à 90%, des personnes est carencée ce qui est dramatique.
Que dois- faire ?
- Faire un dosage à tous les patients ? Mais en cas de carence quel traitement ? Pour combien de temps ? Avec quelle surveillance ?
- Ou bien « bricoler » au cas par cas ?
Mais est-ce à moi, humble médecin généraliste de définir une conduite à tenir ? Non, donc il reste comme possibilité ;
- Poursuivre la supplémentation des nourrissons jusqu’à la mort.
- Mettre l’huile de foie de morue obligatoire à l’école avec le risque de sonner le glas d’une espèce en voie de disparition.
-Demander au pouvoir public d’organiser un DSVD (dépistage systématique de la vitamine D), ce qui peut être porteur en période électorale, avec évidement, comme corollaire, un avenant à la convention médicale permettant au médecin de toucher 50 € s’il a dépisté 75% des plus de 60 ans 60% des plus de 60 ans etc.
- Ou bien demander à l’assurance maladie d’arrêter de rembourser ce dosage en dessous 65 ans, ce qui lui ferait économiser de l’argent et à moi du temps.
Gilles Gabillard
Après des recherches, je doute. En effet j’ai découvert que la carence en vitamine D était, suivant la formule consacré, un « véritable-problème-de-santé-publique ». En effet la très grande majorité, 80 à 90%, des personnes est carencée ce qui est dramatique.
Que dois- faire ?
- Faire un dosage à tous les patients ? Mais en cas de carence quel traitement ? Pour combien de temps ? Avec quelle surveillance ?
- Ou bien « bricoler » au cas par cas ?
Mais est-ce à moi, humble médecin généraliste de définir une conduite à tenir ? Non, donc il reste comme possibilité ;
- Poursuivre la supplémentation des nourrissons jusqu’à la mort.
- Mettre l’huile de foie de morue obligatoire à l’école avec le risque de sonner le glas d’une espèce en voie de disparition.
-Demander au pouvoir public d’organiser un DSVD (dépistage systématique de la vitamine D), ce qui peut être porteur en période électorale, avec évidement, comme corollaire, un avenant à la convention médicale permettant au médecin de toucher 50 € s’il a dépisté 75% des plus de 60 ans 60% des plus de 60 ans etc.
- Ou bien demander à l’assurance maladie d’arrêter de rembourser ce dosage en dessous 65 ans, ce qui lui ferait économiser de l’argent et à moi du temps.
Gilles Gabillard