La France a heureusement opté, depuis plus de trois générations, pour la prise en charge collective et solidaire des problèmes de santé de la population.
La médecine générale est le dispositif qui assure les soins de la majorité des français au jour le jour. Plus de 80 % de la population consulte un généraliste chaque année. Le médecin de famille soigne les patients tout au long de leur vie, y compris à leur domicile. Cette relation de proximité prend en compte l’individu dans son contexte. Le généraliste garantit ainsi les indications adaptées des examens complémentaires, du recours aux spécialistes et des hospitalisations utiles. Malgré cela, la Santé semble n’être décidée qu’en terme de médecine de pointe, sans véritable vision politique de l’organisation globale de l’offre de soins et plus particulièrement des soins primaires : absence de définition des missions des différents acteurs comme des conditions de leurs nécessaires complémentarité et coordination autour des patients.
Les Lois votées le 13 août 2004 amorcent une structuration du système de santé dans notre pays en instaurant le principe du « médecin traitant ».
Cependant, si la convention de janvier 2005 s’inscrit dans le respect des lois, elle n’en corrige pas les ambiguïtés. Elle accentue le différentiel de statut tant symbolique que numéraire entre les médecins généralistes et leurs confrères d’autres spécialités.
Plus grave, cet accord perpétue la méconnaissance des fonctions du généraliste, déjà perceptible lors des travaux pour la refonte de la nomenclature des actes cliniques, cause principale de son échec. L’une des compétences de la médecine générale est la gestion du capital santé du patient, en partenariat avec lui. De fait, parmi les missions du médecin traitant la Loi stipule des actions de prévention. Mais l’articulation avec la politique de santé publique n’existe pas, alors que le généraliste gère au quotidien tous les aspects de la prévention notamment des cancers, des maladies cardio-vasculaires, des adolescents à problèmes, le suivi gynécologique des patientes…
Aucune adaptation spécifique ni aucune rémunération ne sont prévues à cet effet.
Enfin, les charges administratives pèsent essentiellement sur les médecins traitants. Ils ne peuvent qu’être troublés par l’étendue des contraintes et responsabilités qu’elles impliquent, notamment pour la gestion des données du futur dossier médical personnel. Il n’y a pas eu de discussion préalable sur le contenu de cette mission et son indemnisation.
Cette réforme n’encouragera pas les jeunes générations à choisir la médecine générale.
La SFMG déplore, que dans sa rédaction actuelle, la convention méconnaisse les fonctions de la médecine générale, la place des médecins généralistes et ne leur donne pas les moyens de répondre à l’esprit de la Loi.
Contact presse : Docteur François RAINERI, Président
Tél : 01 41 90 98 20
Email : f.raineri@sfmg.org
Téléchargez le communiqué
La médecine générale est le dispositif qui assure les soins de la majorité des français au jour le jour. Plus de 80 % de la population consulte un généraliste chaque année. Le médecin de famille soigne les patients tout au long de leur vie, y compris à leur domicile. Cette relation de proximité prend en compte l’individu dans son contexte. Le généraliste garantit ainsi les indications adaptées des examens complémentaires, du recours aux spécialistes et des hospitalisations utiles. Malgré cela, la Santé semble n’être décidée qu’en terme de médecine de pointe, sans véritable vision politique de l’organisation globale de l’offre de soins et plus particulièrement des soins primaires : absence de définition des missions des différents acteurs comme des conditions de leurs nécessaires complémentarité et coordination autour des patients.
Les Lois votées le 13 août 2004 amorcent une structuration du système de santé dans notre pays en instaurant le principe du « médecin traitant ».
Cependant, si la convention de janvier 2005 s’inscrit dans le respect des lois, elle n’en corrige pas les ambiguïtés. Elle accentue le différentiel de statut tant symbolique que numéraire entre les médecins généralistes et leurs confrères d’autres spécialités.
Plus grave, cet accord perpétue la méconnaissance des fonctions du généraliste, déjà perceptible lors des travaux pour la refonte de la nomenclature des actes cliniques, cause principale de son échec. L’une des compétences de la médecine générale est la gestion du capital santé du patient, en partenariat avec lui. De fait, parmi les missions du médecin traitant la Loi stipule des actions de prévention. Mais l’articulation avec la politique de santé publique n’existe pas, alors que le généraliste gère au quotidien tous les aspects de la prévention notamment des cancers, des maladies cardio-vasculaires, des adolescents à problèmes, le suivi gynécologique des patientes…
Aucune adaptation spécifique ni aucune rémunération ne sont prévues à cet effet.
Enfin, les charges administratives pèsent essentiellement sur les médecins traitants. Ils ne peuvent qu’être troublés par l’étendue des contraintes et responsabilités qu’elles impliquent, notamment pour la gestion des données du futur dossier médical personnel. Il n’y a pas eu de discussion préalable sur le contenu de cette mission et son indemnisation.
Cette réforme n’encouragera pas les jeunes générations à choisir la médecine générale.
La SFMG déplore, que dans sa rédaction actuelle, la convention méconnaisse les fonctions de la médecine générale, la place des médecins généralistes et ne leur donne pas les moyens de répondre à l’esprit de la Loi.
Contact presse : Docteur François RAINERI, Président
Tél : 01 41 90 98 20
Email : f.raineri@sfmg.org
Téléchargez le communiqué