La SFMG ne peut pas rester insensible aux problèmes rencontrés par l’enseignement de la médecine générale dans nos facultés (UFR), d’autant que bon nombre de ses adhérents y sont actifs. Si la SFMG n’est pas directement impliquée dans la formation médicale initiale, elle s’intéresse à tout ce qui peut contribuer « à la promotion et la qualification des médecins généralistes », en d’autres termes à la
formation de professionnels compétents. La formation universitaire en est le premier maillon.
En créant le temps plein hospitalier et les CHU, les ordonnances de 1958 ont complètement «passé sous silence» le devenir de la médecine générale. C’est une des raisons qui, en 1973, a motivé la création de la SFMG.
En trente ans, l’hospitalo centrisme est devenu tel que c’est seulement pour répondre aux exigences des directives européennes qu’un enseignement spécifique de médecine générale s’est constitué « sous contrainte » dans les UFR de médecine françaises. Enseignants et maîtres de stage se sont réunis au sein de collèges régionaux secondairement fédérés par le collège national des généralistes
enseignants (CNGE). Dans les facultés sont apparus des commissions puis des départements de médecine générale. Un corps de maîtres de stage et de généralistes enseignants s’est constitué, des enseignants associés de médecine générale ont été nommés, pour aboutir en 2004 à la création d’un diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale. Les premiers titulaires de ce diplôme
sortiront de nos facultés en septembre 2007. Parmi eux certains voudront prétendre de façon légitime à un clinicat afin de constituer les futurs cadres de l’enseignement et de la recherche de notre discipline.
Dans quels lieux pourront-ils être affectés ? ? A l’hôpital ? C’est actuellement la seule possibilité réglementaire mais le centre de soins tertiaires est totalement inadapté pour former les médecins de premier recours. La démarche médicale est en effet sensiblement différente à l’hôpital et « hors les murs ». L’enseignement et la recherche ne peuvent pas être séparés de la réalité du futur exercice professionnel.
? Dans des centres d’exercice de médecine générale ? Mais dans quelles structures ?
Or, à ce jour, aucun cadre réglementaire ou législatif n’est prévu !
Pour donner tout son sens au long travail entrepris depuis environ 25 ans et pour répondre à une véritable logique formative et organisationnelle, la finalisation la filière universitaire de médecine générale, qui forme plus de la moitié des étudiants de troisième cycle, est devenue incontournable et urgente.
Les résistances actuelles s’appuient sur les lois de 1958 et les intérêts corporatistes qu’elles ont engendrés. Mais c’est le devenir des étudiants, des futurs médecins traitants et de la Santé publique qui devrait être le centre des préoccupations de tous. En 50 ans le contexte a bien changé ! Notre pays est-il, en médecine comme ailleurs, incapable de réforme ?
La SFMG demande instamment aux ministères de tutelle, en s’appuyant sur les avis des Doyens via la leur conférence nationale, de répondre rapidement à cette demande. Pour sa part, la SFMG continuera son travail de recherche en soins primaires afin d’alimenter le corpus des savoirs nécessaires à la FMI et à la FMC pour l’amélioration de la qualité des soins.
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formation de professionnels compétents. La formation universitaire en est le premier maillon.
En créant le temps plein hospitalier et les CHU, les ordonnances de 1958 ont complètement «passé sous silence» le devenir de la médecine générale. C’est une des raisons qui, en 1973, a motivé la création de la SFMG.
En trente ans, l’hospitalo centrisme est devenu tel que c’est seulement pour répondre aux exigences des directives européennes qu’un enseignement spécifique de médecine générale s’est constitué « sous contrainte » dans les UFR de médecine françaises. Enseignants et maîtres de stage se sont réunis au sein de collèges régionaux secondairement fédérés par le collège national des généralistes
enseignants (CNGE). Dans les facultés sont apparus des commissions puis des départements de médecine générale. Un corps de maîtres de stage et de généralistes enseignants s’est constitué, des enseignants associés de médecine générale ont été nommés, pour aboutir en 2004 à la création d’un diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale. Les premiers titulaires de ce diplôme
sortiront de nos facultés en septembre 2007. Parmi eux certains voudront prétendre de façon légitime à un clinicat afin de constituer les futurs cadres de l’enseignement et de la recherche de notre discipline.
Dans quels lieux pourront-ils être affectés ? ? A l’hôpital ? C’est actuellement la seule possibilité réglementaire mais le centre de soins tertiaires est totalement inadapté pour former les médecins de premier recours. La démarche médicale est en effet sensiblement différente à l’hôpital et « hors les murs ». L’enseignement et la recherche ne peuvent pas être séparés de la réalité du futur exercice professionnel.
? Dans des centres d’exercice de médecine générale ? Mais dans quelles structures ?
Or, à ce jour, aucun cadre réglementaire ou législatif n’est prévu !
Pour donner tout son sens au long travail entrepris depuis environ 25 ans et pour répondre à une véritable logique formative et organisationnelle, la finalisation la filière universitaire de médecine générale, qui forme plus de la moitié des étudiants de troisième cycle, est devenue incontournable et urgente.
Les résistances actuelles s’appuient sur les lois de 1958 et les intérêts corporatistes qu’elles ont engendrés. Mais c’est le devenir des étudiants, des futurs médecins traitants et de la Santé publique qui devrait être le centre des préoccupations de tous. En 50 ans le contexte a bien changé ! Notre pays est-il, en médecine comme ailleurs, incapable de réforme ?
La SFMG demande instamment aux ministères de tutelle, en s’appuyant sur les avis des Doyens via la leur conférence nationale, de répondre rapidement à cette demande. Pour sa part, la SFMG continuera son travail de recherche en soins primaires afin d’alimenter le corpus des savoirs nécessaires à la FMI et à la FMC pour l’amélioration de la qualité des soins.
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